L'oliebol, une spécialité néerlandaise bien-aimée, a des origines qui remontent à plusieurs siècles. Ces beignets sucrés étaient traditionnellement préparés lors des festivités de fin d'année aux Pays-Bas, notamment pendant le carnaval et la période de Noël.
L'histoire de l'oliebol est étroitement liée à la tradition catholique du carême, une période de jeûne et de restrictions alimentaires. Avant le début du carême, les gens préparaient de riches beignets frits pour profiter d'un dernier festin avant la période de privation. Ces beignets étaient souvent préparés avec des ingrédients disponibles localement, tels que de la farine, des raisins secs, des pommes et des épices, avant d'être frits dans de l'huile chaude.
Au fil du temps, l'oliebol est devenu un symbole des festivités de fin d'année aux Pays-Bas, et sa popularité s'est répandue dans le pays. Les stands de vente d'oliebollen font leur apparition lors des marchés de Noël et des festivités du Nouvel An, offrant aux gens l'occasion de savourer ces beignets moelleux et délicieusement sucrés.
En Belgique, une réadaptation de l'oliebol a émergé, connue sous le nom de croustillon ou encore smoutebollen en flamand. Les Belges ont apporté leur propre touche à cette gourmandise néerlandaise en créant des beignets plus petits, sans fourrage, et en les saupoudrant généreusement de sucre en poudre. Les croustillons sont souvent dégustés lors des fêtes foraines, des kermesses et d'autres événements festifs en Belgique.
Ainsi, les origines de l'oliebol remontent aux traditions néerlandaises et à la période du carême, tandis que le croustillon belge représente une réinterprétation savoureuse de cette friandise emblématique. Que ce soit aux Pays-Bas avec leurs oliebollen ou en Belgique avec leurs croustillons, ces délices sucrés sont appréciés par les habitants et les visiteurs pendant les festivités de fin d'année.
LES PREMIERS CROUSTILLONS HOLLANDAIS EN FRANCE ?
La date précise de l'apparition des croustillons en France n'est pas documentée de manière spécifique, ce qui rend difficile de donner une date exacte. Cependant, on estime que les croustillons ont une histoire qui remonte à pas plus de deux siècles.
La VAMA ALC association culturelle foraine pionnière dans la préservation des archives liées à la profession foraine, s'est penchée sur cette question avec dévouement. Après une recherche approfondie d'une année entière, voici les résultats de leurs travaux documentaires.
L'association a retracé l'origine de la commercialisation des Croustillons en France à Dunkerque en 1911, grâce à la découverte d'un article paru dans le journal local appelé "Dunkerque-Sports".
La rubrique évoquait la nouvelle édition de la foire de Dunkerque en 1911. On y retrouvait une liste d'exploitants avec le nom de leurs infrastructures, ainsi que des mentions d'exploitations sans propriétaire. Au cours de ses recherches, l'association a trouvé intéressant de remarquer que le mot "Croustillons" pouvait également s'écrire "Crostillons", comme c'est encore le cas à quelques endroits en Belgique.
Un article de l'année suivante a également été identifié. Cependant, celui-ci demeure à ce jour l'identifiant le plus ancien trouvé.
Les premiers marchands de croustillons en France?
Harry VAMA, Vice-Président de l'association VAMA ALC, s'est lancé dans d'importantes recherches généalogiques sur sa propre famille, qui avait également été impliquée dans le même domaine.
Au cours des investigations, le Vice-Président a eu de longues discussions sur le sujet avec son grand-oncle, Bernard Duprez, qui était l'arrière petit-fils du fondateur de la maison Duprez, Cette entreprise avait été fondée en 1886 à Den Haag, près d'Amsterdam, aux Pays-Bas.
Au fil des années, l'entreprise Duprez s'est développée et a étendu ses activités au-delà des frontières néerlandaises. Grâce à des liens familiaux forts en Belgique et en France, la famille Duprez a pu introduire les oliebollen dans ces pays voisins tout en préparent des croustillons hollandais ou beignets hollandais propageant ainsi la magie de cette pâtisserie traditionnelle hollandaise, nommé aujourd'hui "Chez Karine Speciality" !
Parmi les documents retrouvés, un droit de place d'occupation du domaine public à Dunkerque datant de 1912. Cette année-là, un journal local de Dunkerque évoque effectivement l'exploitation de croustillons hollandais, comme ce fût également le cas pour l'année précédente. Cependant, le nom du commerçant n'y est malheureusement pas mentionné, laissant place à plusieurs possibilités.
La première hypothèse est que la maison Duprez soit la première exploitation de beignets à Dunkerque, une ville pour laquelle nous avons les plus anciennes références en France.
La deuxième possibilité est qu'il y avait plusieurs exploitations belges et néerlandaises présentes à Dunkerque à l'époque, ce qui pourrait expliquer l'absence de mention d'un nom spécifique associé à une famille en particulier.
Malgré leur contribution significative à l'importation des Oliebollen et Croustillons, la famille Duprez a toujours été modeste et a préféré rester dans l'ombre. Bernard Duprez lui-même arrière petit fils du fondateur, malgré les documents et les anciennes archives attestant de son rôle, a choisi de mentionner d'autres familles d'origine néerlandaise, telles que les Goossens, les Ermst et les Buch.
Voici une liste qui répertorie des marchands de beignets hollandais en France identifiés dans les documents de la VAMA ALC.
Ces familles apparaissent dans des articles correspondants aux dates mentionnées à côté d'elles. L'association aimerait, à l'avenir, développer davantage ses efforts pour rendre toute l'analyse et la documentation accessibles au public.
Duprez 1912
Bobiner 1928
M. Dussarrat 1933
Carré 1929
Ugarte 1929
M. Prais 1932
Petitgars 1934
l'brent 1934
Bollard 1935
Chaudy 1936
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Duprez de bon beignet, j‘ai manger pour la première fois chez eux à Dunkerque en 86 si je dit pas de bêtise.
les croustillons avec mais grand parent que de beau souvenirs, ravi de s’avoir que la nouvelle génération à repris derrière !
Beau travail
super article par contre dommage que l’histoire belge ne sois pas indiqué.